La bombe H française

Une insulte à la probité scientifique

Citations de documents,
témoignages, déclarations,
en faveur de la vérité historique

(Mise en ligne le 21 juillet 2007. mise à jour)



Personnalités invoquées (ordre alphabétique):
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Commentaire de Jacques Bellot

Jacques Bellot est un témoin particulièrement qualifié des activités de la DAM en 1967 et 1968. Il a notamment participé à des discussions scientifiques internes au service de Physique Math portant sur la solution H. Quand celle-ci fut identifiée, il assura avec succès la direction du premier projet d'expérience thermonucléaire (Canopus, 24 août 1968, 2,6 Mt). Il a bien voulu, à propos du livre de Dautray, me donner le commentaire catégorique ci-dessous pour publication : P.B.

Les affirmations de Dautray concernant sa participation à la conception de la bombe thermonucléaire française sont pure affabulation.
Contrairement à ce qu'il prétend, il n'a joué aucun rôle actif ou réel dans cette entreprise, comme peuvent en témoigner les anciens de la DAM encore en vie ayant pris part à notre "aventure H".
Attribuer à Dautray la paternité de la bombe H française est une incongruité. Les équipes DAM ont pu, à partir du schéma imaginé par Carayol, et grâce aux connaissances accumulées dans tous les domaines nécessaires, concevoir et réaliser les premiers engins H en un temps record.
Le père de la bombe H française ? Carayol, personne d'autre !
Signé : Jacques Bellot

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Message de Romain Carayol, fils aîné de Michel Carayol

----Message d'origine---- De: "romain carayol" Sujet: Bravo et merci Date: Sun, 1 Jul 2007 19:55:21 +0200

Cher Monsieur,
Ma famille et moi suivons depuis longtemps vos travaux, et pour cause.
Dans ses dernières années, alors que le secret défense ne s'imposait plus, mon père a été fugacement tenté de vous appuyer pour que toute la vérité soit rétablie sur l'affaire de la bombe H. Après quelques contacts avec les journalistes (….), il lui est apparu que tout ce que nous pourrions dire serait détourné et déformé.
Contre vents et marées, vous continuez le combat, et je vous en suis personnellement reconnaissant. Je sais que mon père l'était aussi, et je puis vous assurer que ma mère et mes frères sont très sensibles à l'énergie que vous déployez pour la vérité. Merci
Cordialement,
Romain Carayol

Commentaire : J'ai été particulièrement sensible à ce message, qui confirme que Michel Carayol n'acceptait pas l'injustice qui lui était faite. Que dirait-il aujourd'hui, s'il lisait le récit de Dautray, qui lui vole cyniquement la paternité d'une réalisation capitale sur le plan national. ? P.B.

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Citation de Jacques Chevallier

Jacques Chevallier, polytechnicien, ingénieur général du Génie Maritime, outre son expérience dans le domaine des réacteurs nucléaires, notamment des chaudières nucléaires des sous-marins, a été directeur de la DAM à partir de 1972, et plus tard, Délégué ministériel pour l'armement. Il a bien connu les acteurs de l'aventure H de 1967-1968. Dans un exposé qu'il a présenté le 3 décembre 1998, à l'occasion du quarantième anniversaire de la DAM, il aborde brièvement la question de la paternité de la bombe à hydrogène française, en conformité avec la vérité historique :

Concernant la conception d'un engin thermonucléaire, après d'importantes avancées, la DAM butait sur un dernier problème. Cet ultime obstacle, comme pour le premier engin à fission, allait être franchi par un ingénieur militaire détaché par la DEFA et travaillant à Limeil, Michel Carayol, qui trouva en avril 1967 "la solution" de ce problème et vérifia sa pertinence par le calcul.

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De Robert Dautray : un aveu involontaire d'incapacité:

Dans son livre, on peut lire, pages 175- 176, à propos de la prochaine réunion de Valduc :

...Cette réunion revêtait une importance cruciale. (…). J'avais prévenu Viard que les expériences menées sur le "procédé TAS" me paraissaient vaines...

Commentaire de P.B. :
Et c'est tout ! Pas la moindre suggestion positive. Outre que les doutes sur la valeur des TS et TAS étaient largement partagés y compris par Viard, ce qui enlevait de l'intérêt à sa remarque, Dautray ne pense même pas à mentionner le schéma de Carayol, alors qu'il en connaissait l'existence, puisqu'il le décrit page 175, où, sans le nommer, il donne de Carayol une évocation quasi-photographique !
Ainsi, Dautray, imposé à la DAM avec un titre de Directeur scientifique, pour remédier à un blocage apparent, après plus de trois mois de fréquentation des services et des chercheurs, à la veille d'une réunion décisive, se montre incapable d'une proposition constructive. Heureusement, Viard, conseillé par d'autres (Bonnet), inscrira en fin de réunion un engin de Carayol à la prochaine campagne d'expériences.

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Article de l'Amiral Marcel Duval

L'amiral Duval a publié dans la revue Défense Nationale, août-septembre 2004, un article intitulé "A la recherche d'un secret d'Etat", où la paternité de la solution de la formule thermonucléaire est nettement attribuée à Michel Carayol. Cependant, cet article est biaisé et renferme quelques erreurs et inexactitudes.

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